Quelques nouvelles en français pour nos amis francophones et francophiles, et pour feter l'arrivée de Martine et Valentina sur le blog.

Nous sommes le 28 avril 2008, nous avons quitté Melbourne il y a 2 jours et nous sommes aujourd’hui sur une plage déserte (ou presque, a quelques algues et coquillages près), en route pour Adelaïde.

Tout se passe très bien, pas de problèmes majeurs jusqu’ici.

A part peut-être cet après-midi, quand mon cher et tendre mari, Philip l’aventurier, a décidé que ca serait une bonne idée de tester ses talents de conducteur de rallye, et de rouler sur une dune de sable, direction: la plage.

L’idée était alléchante, je l’avoue, mais quand même, je n'étais que moyennement rassurée, sachant qu’on avait rien pour regonfler les pneus a la sortie de notre aventure style Paris-Dakar, et je savais aussi que ca n’allait pas être les algues et les coquillages sur la plage qui allaient nous aider a pousser la voiture (ou plutôt l’engin, comme j’aime l’appeler) si on se plantait dans le sable.

Comme Philip avait la même appréhension que moi au niveau du gonflage des pneus, mais qu’il était quand même bien déterminé a s’éclater un peu, on a décidé (presque d’un commun accord :) ) de s’aventurer dans l’inconnu tout en ne dégonflant les pneus qu’un strict minimum. Oui, oui, je sais papa, je t’entends d’ici : ‘Misérables, comment vont-ils réussir à rouler sur du sable s’ils ne dégonflent pas leurs pneus, ils vont ensevelir la voiture, pas assez de traction et tout le tralala!’… et tu as entièrement raison.

On a pas réussi à rouler sur le sable (30 mètres, ca compte pas, hein ?), on a ensevelit la voiture, il n’y avait pas assez de traction (et tralala)!

Au bout d’une demi heure a faire tourner les roues dans le vide, a pousser et a creuser (et moi, secrètement, dans mon coin, a me répéter a moi toute seule ‘J’avais raison, je l’avais bien dit, il aurait du m’écouter, on aurait du acheté un petit van, bien tranquille comme j’avais dit, et blablabla’), on a finalement réussi à sortir l’engin de ce pétrin!

(Comment ? En dégonflant les pneus, bien sur ! Y avait pas le choix.)

Et a partir de la, je dois dire que j’ai retiré tout ce que je marmonnais doucement dans ma barbe jusque la (toutes façons, je le disais pas a haute voie. Règle numéro un d’un mariage réussit : Ne pas contrarier son mari à propos de sa voiture !). Le reste de la balade dans les dunes a été époustouflante, et a l’arrivée, un coucher de soleil a vous couper le souffle. Cette nuit, c’est nous, la mer, les étoiles, et personne d’autre. On a l’impression d’être seul au monde. Je sais maintenant que quand mon mari a une idée en tete, il n'y a pas moyen de le faire s'en débarasser, et c'est tant mieux comme ca. Merci Philip pour cette aventure extraordianire!

Tant pis pour les pneus, ca va surement être la galère pour trouver à les regonfler, mais ca valait le coup.

Dicton du jour : La vie est trop courte pour ne pas dégonfler ses pneus !

(Mise en garde : Dicton à prendre avec des pincettes, selon la voiture)