Il y a eu le coucher de soleil à Ubirr, avec vue de 360 degrés sur la savane, les magnifiques ‘galeries d’art’ sur les rochers ou les aborigènes, il y a des centaines (voire milliers) d’années, on dessiné a l’aide de roche broyée et de leur sang...
Je reviendrai sur ces merveilleuses créatures un peu plus tard, mais d’abord, petit flashback sur notre première nuit à Kakadu.
Tout avait bien commencé, on avait récupéré notre engin (ouf, quel soulagement. On a payé moins cher que l’on nous avait prédit pour les réparations ; ouf pour ca aussi !) et quitté Darwin ou on a bien profité de notre vie sédentarisée pendant une semaine environ pour se reposer. Donc, c’était reparti pour l’aventure, on commençait à avoir des fourmis dans les pattes, il était temps. Retour a notre vie de nomades, de feux de camp, de douches bien espacées et de l’eau suspicieusement jaune.
On a trouvé un coin sympa pour camper, au bord d’un billabong. (Ce mot aborigène signifie‘rivière morte’ car se sont des points d’eau qui ne sèchent jamais, même pas pendant la saison sèche.) Camper près d’un point d’eau constitue la Premiere Erreur Fatale. On s’y trouvait bien tranquille, puisqu’il n’y avait personne d’autre (tu m’étonnes). On s’installe, je sors notre réchaud (tasse de thé oblige) pendant que Philip nous concocte un bon petit feu (On croyait que la fumée éloignerait les moustiques dont on nous avait parlé : Deuxième Erreur Fatale)
Tout allait bien jusqu'à ce que le soleil commence à se coucher… et la, c’est l’invasion.
Digne d’un film d’Hitchcock : des moustiques PARTOUT. Par milliers. L‘horreur. Ils nous attaquent de tous les cotés. On n’a même pas eu le temps de ranger nos affaires, on a du aller se refugier dans notre voiture.
Il faisait environ 50 degrés Celsius la dedans, alors on a utilisé notre moustiquaire qu’on a accroché a l’arrière de notre voiture pour pouvoir ouvrir le coffre pour faire rentrer un peu d’air (Troisième Erreur Fatale!). La, nous pensions être tranquille, et avec le coffre ouvert, il ne faisait plus que 45 degrés.
Alors, qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Il n’est que 19h et on ne peut pas sortir de la voiture, même pas pour se préparer à manger. On décide de faire passer le temps en lisant. Donc, on allume la torche…. Est-ce bien la peine de préciser que cela consiste on notre Quatrième et Majeure Erreur Fatale? On ne savait pas mais il y a avait un gros trou dans la moustiquaire et les moustiques affluaient par centaines. Au départ, on pensait que ce n’était que les moustiques qui avaient réussi à se frayer un chemin dans la voiture quand on avait ouvert la porte pour y entrer, alors on a laissé la lumière allumée et la chasse aux moustiques a commencé. C’était une scène de bataille digne d’un film de Rambo, des cadavres partout: sur le toit, les vitres, les oreillers, le drap…. Mais comme dans Rambo, les héros aussi sont touchés. Les moustiques se battaient comme s’ils savaient que leur petite vie misérable en dépendait. Et nous aussi. On en tuait un, mais dix rentraient dans la voiture. Et au final, après une guerre sans pitié, nous déclarâmes forfait et nous finîmes par nous rendre a l’ennemi : ce furent les méchants qui gagnèrent.
Philip s’est amusé a compter mes blessures de guerre, mais il a vite laissé tomber (Honestly, my poor wife had at least 100 bites on her left leg; I gave up counting at number 101).
Mes pauvres jambes. Déjà que je n’avais pas beaucoup d’estime pour elles avant, mais au moins, avant, elles ressemblaient quand même a des jambes. La, j’abandonne, elles sont un cas désespéré.
Autant vous dire que notre première nuit a Kakadu a été très courte : entre le buzz incessant de l’ennemi et le manque d’oxygène dans l’air, nous dormîmes très peu. Nous étions à 2 doigts de tout laisser tomber et de repartir. (On dit que la nuit porte conseil. D’accord, a condition de dormir.)
Heureusement, nous trouvâmes la solution dans le petit magasin unique du parc : un spray anti-moustique (a 40% DEET spray which burns plastic, erodes gold and makes mozzies dissolve into dust instantly). Hélas, si seulement nous avions pu avoir cette idée de génie un jour plus tôt.
Voila, je laisse tomber le passé simple (ca me donne mal a la tête) et je vous montre a quel point ca valait le coup de rester a Kakadu. Ils disent qu’une photo vaut 1000 mots, alors je vais faire des économies en vous montrant ces photos de notre aventure à Kakadu. … Ce fut inoubliable. (Oups, je ne peux plus m’en empêcher, j’ai été contaminée par le virus du passé simple).
Le meilleur moment fut de loin la croisière sur la Yellow Water River. Lever a 5h45 pour voir le lever du soleil sur l’eau ; c’est surtout parce que c’est au lever du soleil que la faune sauvage est la plus active. C’est pas tous les jours qu’on voit des crocodiles nager a nos cotés! Ce sont des bêtes impressionnantes, leur dents et leurs mâchoires ne donnent pas envie de les embêter. Ils peuvent sauter jusqu'à 2 mètres hors de l’eau, ce qui était assez convaincant pour ne pas sortir les bras du bateau. Le crocodile est le seul animal qui n’a pas évolué depuis l’ère des dinosaures car son corps a été si bien étudié. Philip et moi en sommes restés bouche bée (pour ne pas dire sur le c…l!), et j’espère que ces photos réussiront à reproduire notre émerveillemen
L’aventure aurait était parfaite si je n’avais pas passé mon temps a me gratter comme un chien couvert de puces, comme me le rappelle si gentiment mon mari Je me réveillais la nuit en me grattant, j’étais obligée de sortir de la voiture pour aller chercher des glaçons dans la glacière. Le seul remède a ma misère.
A la sortie de Kakadu, on fonce à la ville la plus proche (Katherine) pour dévaliser leur pharmacie. J’en suis ressortie avec une crème anti-grattage, un savon spécial au goudron, et des cachets anti-estamine ; et un peu dégoutée aussi. Toutes les filles qui travaillaient dans cette pharmacie m’ont toutes rappelée : ‘Ah oui, c’est ca qui arrive quand on a la peau claire.’ J’avais envie d’enlever ma montre et de crier : ‘Mais non, ca c’est pas la peau claire. Je suis bronzée la, tu vois pas, j’ai même la marque de ma montre sur le poignet.’ Mais je renonçai. Ah quoi bon, devrais-je me résilier au fait que, lors de ma conception, au moment de décider de la complexion de ma peau, mes gènes italiennes faisaient la sieste alors mes gènes anglaises étaient en majorite.
Peu importe les piqures de moustiques et les pharmaciennes qui ont besoin de lunettes, notre petit séjour au pays de Crocodile Dundee a été inoubliable, et Dieu qu’il fait bon d’être sur la route une fois de plus (ce qui me manquait surtout, c’était les feux de camp. Ca me rappelle la belle époque, quand j’étais Jeannette et Guide de France. Philip, lui, est heureux comme tout aussi car dans cette métropole de Darwin (10 000 habitants), il était difficile d’éviter les backpackers qu’il redoute temps pour leur manque de savoir-vivre!)
2 comments:
Je vais t'appeller Gratt-Gratt maintenant !
n empeche que j echangerai bien des piqures de moustiques contre un aperçu de ces crocodiles...ca a l air magnifique....
Ep ,vous etes tous nus sur la derniere photo ?!!!
bonjour les tourtereaux, je viens de vous envoyer un message mais apparemment ca n'a pas marche. Bref j'ai enfin pris le temps de venir visiter votre blog, oulala que de km et de belles photos vous avez prises, ca rend nostalgique tien. J'espere que vous allez bien et que votre periple a travers ce merveilleux continent s'avere enrichissant.
Je vous ecrirez plus longuement des que possible, d'ici la take care and enjoy your travel.
NZ is amazing, wonderfull country even it's getting really cold now...
cheers solene
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